Renforcer sa sécurité chez soi : la téléassistance, un allié précieux à Camors

27/07/2025

Comprendre la téléassistance : pour qui, pourquoi ?

La téléassistance est un service d’appel d’urgence, accessible 24h/24, 7j/7, qui relie une personne à un plateau d’écoute dédié en cas de problème à domicile. Principalement pensée pour les seniors, elle s’adresse aussi aux personnes en situation de handicap, aux malades isolés ou à toute personne fragilisée.

Son utilité ? Permettre d’obtenir de l’aide en cas de chute, de malaise, de détresse ou d’incident domestique, d’un simple geste. En 2022, selon l’ANAP (Agence nationale d’appui à la performance), plus de 2 millions de personnes utilisaient déjà la téléassistance en France - un chiffre en hausse, reflet d’une aspiration collective à vivre chez soi le plus longtemps possible.

Quel dispositif de téléassistance pour quels besoins ?

Il existe aujourd’hui une diversité de solutions pour répondre à des situations différentes. On distingue principalement :

  • La téléassistance classique filaire : un boîtier fixe relié à la ligne téléphonique, accompagné d’un médaillon ou bracelet à activer en cas d’urgence.
  • La téléassistance GSM : version mobile, fonctionne sans box ni ligne fixe, grâce à une carte SIM intégrée. Indépendant de votre installation Internet.
  • Les détecteurs de chute : dispositifs intelligents, embarqués dans le bracelet, qui analysent les mouvements et identifient les chutes lourdes, avec déclenchement automatique.
  • La téléassistance mobile géolocalisée : conçue pour les personnes actives, elle protège aussi bien à domicile qu’à l’extérieur (promenade, marché, visite chez un proche…).
  • Les alarmes connectées complémentaires : détecteurs de fumée/sinistre, capteurs d’intrusion, etc., intégrables parfois dans la même offre.

Chaque dispositif répond à des besoins spécifiques : rester autonome tout en ayant un filet de sécurité, rassurer les proches, ou gérer des situations médicales particulières. Dans le Morbihan, plusieurs collectivités collaborent avec des prestataires labellisés, y compris français (Allo Dom, Filien, Présence Verte, etc.), pour garantir la qualité des appareils (Ministère des solidarités et de la santé).

Comment choisir sa solution de téléassistance ?

Le choix dépend de vos habitudes de vie, de votre logement et de votre état de santé. Quelques critères essentiels à examiner :

  • La simplicité d’utilisation : privilégier un bouton large, facilement accessible, voire un médaillon ergonomique.
  • Le type de connexion : ligne fixe, box Internet, GSM ? À choisir selon votre équipement à la maison.
  • Les fonctionnalités avancées : détection de chutes, appel automatique, géolocalisation, messagerie vocale, etc.
  • La qualité de l’écoute : proximité, empathie des opérateurs, délais d’intervention confirmés.
  • Les services associés : visite d’installation à domicile, SAV local, hotline 24/24.
  • L’intégration à un plan de sécurité plus large : possibilité de relier l’appareil à des voisins référents, à un réseau d'assistance de proximité.

De nombreux départements, dont le Morbihan, proposent des guides ou des permanences pour se repérer dans l’offre disponible. N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre mairie, du Centre communal d’action sociale (CCAS) ou de la Maison des aidants.

Quel coût pour un abonnement à la téléassistance ? Quelles aides financières ?

L’abonnement varie généralement entre 20 et 40 euros par mois pour une solution standard, selon les options choisies. Le coût initial d’installation peut s’ajouter, oscillant couramment entre 40 et 100 euros. Cependant, la téléassistance bénéficie souvent d’aides financières ou de réductions :

  • Allocation personnalisée d’autonomie (APA) : prise en charge partielle du service pour les personnes de 60 ans et plus qui remplissent les critères de perte d’autonomie (évaluation par grille AGGIR).
  • Crédit d’impôt : 50 % du montant de la dépense peut être déduit, même sans être imposable, (source : impots.gouv.fr).
  • Aide de la caisse de retraite : beaucoup de régimes (CARSAT, RSI, MSA…) proposent un soutien financier ou du matériel gratuit selon votre situation.
  • Partenariats locaux : le département du Morbihan et certaines communes ont négocié des tarifs réduits avec des opérateurs agréés.

Bon à savoir : certains contrats sont sans engagement, avec possibilité de résilier gratuitement, ce qui permet d’essayer avant d’adopter.

Quelles sont les démarches pour s’équiper à Camors ?

Pour installer un système de téléassistance chez soi à Camors, plusieurs solutions s’offrent à vous :

  1. Contacter le CCAS de Camors ou du Morbihan pour obtenir la liste des prestataires agréés, voire une aide dans la constitution de votre dossier.
  2. Choisir un opérateur local ou national : privilégier un acteur référencé par les structures du département. Un conseiller vous guidera dans le choix du matériel.
  3. Signer un contrat d’abonnement après visite d’évaluation à domicile si besoin (diagnostic de l’emplacement idéal du boîtier, du type de connexion requis).
  4. Installation et formation : le matériel est installé par un technicien ou livré clé-en-main, avec vérification du bon fonctionnement devant vous. La prise en main est simple et il est recommandé de faire un test d’appel dès la première semaine.

L’ensemble de la procédure prend rarement plus de quelques jours, particulièrement pour les situations d’urgence ou de retour d’hospitalisation. Un dossier d’aides peut être constitué en parallèle.

L’intérêt des détecteurs de chute et alarmes connectées

La peur de chuter est la principale raison de solliciter la téléassistance, tout particulièrement à domicile. Selon Santé Publique France, une personne âgée sur trois chute au moins une fois par an après 65 ans. Près de 9 300 décès annuels sont dus à une chute chez les plus de 75 ans (Santé publique France).

Les détecteurs de chute nouvelle génération ne se contentent plus d’un bouton à presser : ils perçoivent automatiquement le mouvement brutal d’une chute lourde (perte de verticalité, accélération anormale du corps…) et déclenchent un appel, même si la personne est inconsciente ou incapable d’appuyer.

  • Un gain de temps vital : le plateau d’écoute est averti automatiquement, ce qui permet d’alerter les secours très rapidement.
  • Plus de sérénité au quotidien : le senior peut vivre « normalement », sans craindre qu’un malaise solitaire devienne dramatique.
  • Des solutions parfois couplées à d’autres alarmes : fumée, monoxyde de carbone, ouverture anormale de porte (utile pour les risques d’errance chez les personnes désorientées, par exemple).

Que faire en cas d’urgence ou de déclenchement involontaire ?

En cas d’urgence réelle (chute, malaise, accident domestique), le geste d’alerte déclenche immédiatement un appel sur le plateau d’écoute : un professionnel prend contact via l’interphone du boîtier et suit un protocole précis.

  • Il évalue la situation (dialogue direct, bruits ambiants…).
  • Il alerte les proches si besoin, ou envoie les secours (pompiers, SAMU…).
  • Le suivi continue jusqu’à l’arrivée d’une aide sur place.

En cas de déclenchement accidentel (exemple : appui involontaire sur le bouton), aucun stress à avoir : il suffit de signaler l’incident à l’opérateur. Les équipes sont formées à reconnaître les situations d’erreur et rassurent systématiquement l’appelant.

La téléassistance mobile : pour quelle liberté ?

La téléassistance dite « mobile » est une innovation majeure pour celles et ceux qui n’aiment pas l’idée de rester cloîtrés à la maison. Son fonctionnement s’appuie sur une balise GPS intégrée dans le médaillon ou le boîtier : d’un simple appui, la personne transmet sa position exacte au centre d’écoute, partout en France.

  • Idéale pour les seniors actifs, qui sortent, voyagent, pratiquent une activité associative ou de loisir.
  • Utile en cas de perte de repères chez des malades débutants d’Alzheimer, permettant aux proches de localiser la personne rapidement.
  • Certains modèles permettent aussi de dialoguer avec l’opérateur au même titre qu’un téléphone, sans composer de numéro.

Le coût est en général légèrement supérieur à la téléassistance classique, mais reste éligible aux mêmes aides. Ce choix permet de casser l’image du « senior immobilisé » : le bien-vieillir se conjugue alors avec sécurité ET mobilité.

Pannes et dysfonctionnements : vers qui se tourner ?

Un boîtier défectueux, une batterie faible, une absence de tonalité ? Il arrive en effet que la téléassistance soit confrontée à des problèmes techniques, encore plus dans nos zones rurales parfois mal desservies.

La règle : contacter immédiatement le service technique du prestataire choisi (numéro d’urgence fourni lors de l’installation). Pour les contrats locaux, un technicien peut intervenir rapidement à domicile – dans la journée en cas d’interruption de service. À défaut, s’appuyer sur le CCAS, qui pourra relayer la demande pour une intervention prioritaire.

Pour limiter les pannes :

  • Vérifier régulièrement la charge du médaillon ou du boîtier si modèle sans fil.
  • Faire un appel test chaque mois : c’est vivement conseillé et cela rassure.
  • Signaler tout dysfonctionnement, même mineur, sans attendre.

La téléassistance protège-t-elle contre les cambriolages ?

La téléassistance « classique » n’est pas un dispositif d’alarme anti-intrusion. Son objectif principal : le secours à la personne. Néanmoins, beaucoup d’offres proposent aujourd’hui un couplage avec des capteurs d’ouverture ou des alarmes connectées à la centrale.

En cas d’effraction détectée, l’alerte est transmise soit au plateau d’écoute, soit directement aux forces de l’ordre selon les contrats. Cette option peut s’avérer intéressante lors de périodes d’absence prolongée ou en cas de suspicion de cambriolage, mais ses modalités pratiques dépendent de l’abonnement et des équipements souscrits.

Pour une sécurité optimale, il reste conseillé d’associer téléassistance et alarme dédiée à la protection du domicile.

Associer la téléassistance à d’autres solutions pour un chez-soi plus sûr

La téléassistance, aussi évoluée soit-elle, ne remplace pas toutes les solutions de prévention existantes. Pour un quotidien sécurisé :

  • Contrôler l’accessibilité du logement : éclairage suffisant, tapis antidérapants, rampes d’appui, suppression de mobilier dangereux.
  • Installer des détecteurs de fumée (obligatoires depuis 2015), voire de CO².
  • Mettre en place un « voisin vigilant » : réseau de solidarité de proximité, précieuse en cas d’absence ou de maladie.
  • Adopter de bonnes habitudes : ne pas hésiter à porter le médaillon tout le temps, vérifier les piles et la portée du boîtier sans tarder.

La téléassistance ouvre la porte à une autonomie longue et sereine, mais elle est d’autant plus efficace qu’elle s’inscrit dans une démarche globale de prévention. À Camors comme ailleurs, il existe de nombreuses ressources locales — associations de soutien, ateliers de prévention des chutes, démarches administratives guidées — pour accompagner chacun dans ses choix. Ne pas hésiter à solliciter l’expertise du territoire et à comparer les dispositifs, car chaque situation est unique et mérite une solution sur-mesure.